LA VIE QUE J'AI CURIEUSEMENT TRAVERSÉE,
M'A AMENÉ BIEN AU DELÀ DE LA TERRE,
MÊME DES ÉTOILES SI SOUVENT CÔTOYÉES.
J'AI EU DROIT AUX AFFRES SEMPITERNELS
AU TRAVERS DE TANT DE SENTIERS ET DE MERS.
J'AI ÉTÉ CHERCHER LE BONHEUR DES BELLES
DONT AUCUNE NE MANQUE À L'ESPÉRANCE
QUE J'AI ATTEINT COMME DES SABLES MOUVANTS
DONT ON NE RESSORT QUASIMENT JAMAIS.
QUE SONT ELLES DEVENUES?EST CE SAILLANT?
NON,CAR ELLES NE PEUVENT PLUS REPARAITRE
COMME LES ÉTOILES FILANTES DE LA JEUNESSE.
LES DÉCOUVERTES FULGURANTES DE L'ENFANCE.
TELLES AUSSI LES IMAGES DE LA CRUELLE ABSENCE
PAR LAQUELLE DÉFILE SANS ARRÊT LE PASSÉ.
L'AMOUR,C'EST VRAI,M'A ENGLOUTI,C'EST FAIT!
ET POURTANT C'EST LUI À QUI J'AI DÛ DE SUIVRE
CETTE EXISTENCE QUE J'AI TENTÉ DE VIVRE.
JE M'EN VAIS AVEC MON FIDÈLE VENT DU NORD
QUI SOUFFLE SUR LA BUTTE AUTOCHTONE,
DANS MON RÊVE,QUI S'ARRÊTE,ACHEVÉ
APRÈS QUE MON AMOUR EST MORT ET DISPERSÉ.


FRANçOIS FOREST

Ce poème est dédié à Yacine de Sindone et est de la part du Domou Bour Lodo.