Dans le froid,des oiseaux ...


Dans le froid des oiseaux grelottants
La faim au bec attendent que sur les branches
Le silence,meilleur charbon du temps
Fasse pousser les cheveux du printemps.


On entend les accents du papier de verre qui s’use
C’est de jeunes corbeaux,toujours perdus,en noir velus
Qui se raclent le gésier édenté
Avec les plaies des fils barbelés.


Un piou piou étouffé par les vents
Se tait pour ne pas éveiller l’étang
Que la grenouille a chanté en mourant
Les roseaux en apportent le serment.


On entend les accents affamés de la scie
C’est la pie qui sautille dans ses cris
Quand l’oiseau imitera la pluie à l’envers
Il pourra chercher,la haut,le soleil



Paris,”Le balto”,10 Janvier 1961 / François Forest


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